Toi seul

Publié le par Bibliofractale

toi seulAujourd’hui, mes p’tits loups, nous allons feuilleter « le meilleur livre que j’aie lu cette année » d’après Harlan Coben.

Bon, il parle de l’année dernière, je vous l’accorde.

Mais il n’est jamais trop tard pour mettre sa pile de lecture à jour.

Alors, allons-nous chambouler notre liste de coups de cœur 2011 pour placer ce livre en neumbeurre ouane ?

Oui, je sais, cette question laisse place à un suspense insoutenable. Mais ne paniquez pas, je suis là pour vous répondre.

 

Une petite verveine/passiflore en attendant, pour calmer vos palpitations ?

 

 

 

Toi seul

David ROSENFELT

Cherche-Midi (Thriller)

349 pages ; 20 euros

 

Depuis l’instant où il avait rencontré Cashman, sa vie avait suivi un scénario diabolique. Il devait trouver un moyen de le réécrire d’une manière ou d’une autre… *

 

Tim Wallace a tout pour être heureux. Une entreprise de construction en plein essor, de fidèles amis et associés dont l’un a pour oncle un sénateur — une relation non négligeable puisqu’elle a permis de décrocher un contrat pour bâtir un Federal Center hyper sécurisé, qui assurera la fortune de l’entreprise et la gloire de l’homme politique. De plus, Tim est un jeune marié épanoui grâce à l’adorable Maggie. Tout semblait donc bien parti dans le meilleur des mondes.

Et bien non.

Lors d’une sortie en mer, le bateau de Tim explose. On ne retrouvera jamais le corps de Maggie, Tim est désormais veuf et inconsolable.
Puis, quelques mois après le drame, Tim est abordé par un inconnu dans un bar. Un inconnu qui lui avoue avoir commis un meurtre. Qui lui donne quelques détails. Puis s’en va.

Et voilà Tim dépositaire d’un lourd secret. Qu’en faire ?

Après quelques recherches sur Internet, il se rend sur les lieux du supposé meurtre. Ne trouve rien. Puis n’écoutant que son sens moral de citoyen, il se décide à aller au commissariat pour faire une déposition.

Grave erreur. Car si la police va effectivement découvrir le corps d’une femme, Tim, lui, est à nouveau dans la ligne de mire du détective Novack, de la brigade criminelle.

Novack, qui est persuadé que Tim est le meurtrier de Maggie. Et qui le considère désormais comme un dangereux serial killer.

Tim comprend qu’il est victime d’un coup monté. Mais pourquoi ? Pourquoi lui ? Et dans quel but ?

Que de questions sans réponse !

Le cauchemar commence…

 

Personnellement, j’ai tendance à croire que l’inquiétude est en général la meilleure manière d’aborder les choses…   *

 

Vous l’avez compris, ce roman suit à la lettre le cahier des charges du parfait thriller. Un personnage central, individu lambda, à qui il arrive les pires misères. Un policier qui s’obstine contre lui. Quelques amis qui sauront ou non lui porter assistance. Et des méchants qui font des choses très vilaines et hautement immorales de manière froide et sadique. Ah oui, il faut ajouter quelques politiciens, forcément véreux et mal intentionnés. Plus un complot.

N’oublions pas le complot, il est le pivot de l’intrigue.

Ensuite, il y a des rebondissements. Nombreux, bien évidemment. Il faut que le lecteur ait envie de tourner les pages, et 349 pages, il faut les remplir. Alors il y a également, par-ci par-là, un peu de remplissage totalement inutile mais qui étoffe le tout. Ce n’est pas de l’habillage grand luxe, disons que ça habille pour éviter d’être totalement nu.

Ne cherchez aucune psychologie fouillée, ou de psychologie, tout court. C’est inutile. Il y a de l’action, de l’action, et encore de l’action. Vous ne voulez quand même pas avoir le beurre et l’argent du beurre !

Cherchons le style. Bon, il n’y en a pas.

Alors il y a du rythme, c’est au moins un bon point.

Et un suspense totalement insoutenable jusqu'au dénouement final. (Là, j'en rajoute un peu, mais vous vous en doutez, non ?)

Parlons de l’intrigue. Elle est classique, donc aucune mauvaise surprise. Racontée de manière très visuelle, on sent la patte de l’auteur ancien directeur marketing de studios hollywoodiens. Il y a fort à parier que tout ceci se finira en film à grand spectacle.

Espérons que le scénariste corrigera les quelques incohérences de l’histoire. Surtout vers la fin. Parce qu’il y a un certain nombre de fils blancs pour coudre l’intrigue, et ce ne sont pas les fils les plus solides, loin de là.

 

En résumé : un thriller comme beaucoup d’autres. Il fait passer le temps sans être ni emballant, ni franchement mauvais.

Mais aussitôt lu, certainement aussitôt oublié.

 

 

 

* Citations extraites du livre.

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O
Bonjour Christine<br /> En recevons ton mais de présentation de ta nouvelle chronique, je pensais naïvement que tu t'adressais à moi, et uniquement à moi... Bon tant pis. Mais je me méfie des accroches édictées par des<br /> écrivains concernant un ouvrage d'un de leurs confrères. Cela sent la rétribution, le pot de vin caché.<br /> Amitiés
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B
<br /> <br /> Bonjour Oncle Paul,<br /> <br /> <br /> Cela a l'air d'être une pratique courante entre "confrères polardeux" américains. Une manière d'arrondir les fins de mois ? :-)<br /> Je suis comme toi, je m'en méfie comme je me méfie de certaines quatrième de couv' plus proches de l'éloge dithyrambique que d'un bon résumé sobre et bien fait.<br /> Amitiés !<br /> <br /> <br /> <br />
L
c'est marrant ca me fait le même effet qu'" instinct de survie" que je viens de lire. j'avais prévu de lire celui ci, ca m'arrange que tu l'aies fait pour moi Christine ! je vais gagner du temps<br /> grace à toi !^^
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B
<br /> <br /> Vivent nous ! Je vais grâce à toi zapper "l'instinct de survie" et passer directement au livre suivant  :-)<br /> <br /> <br /> Bises !<br /> <br /> <br /> <br />